Café de Sainte-Hélène

Le café en provenance de l'île où Napoléon vécut ses dernières années est considéré par des spécialistes comme l'un des meilleurs arabicas du monde.

La petite quantité de ce café exportée chaque année s'arrache à prix d'or en Grande-Bretagne.

Un grand cru d'exception 

«Le seul aspect positif de Sainte-Hélène, c'est le café», aurait affirmé Napoléon. Deux siècles plus tard, l’arabica cultivé sur cette petite île de l'Atlantique Sud demeure toujours l'un de ses rares atouts. « Ses notes fruitées et fleuries aux agrumes et au caramel, qui rappellent fortement ses origines yéménites », en font l’un des meilleurs arabicas au monde,précise son importateur, la société St. Helena Trading. Le blog spécialisé Kawateachoc atteste que cet arabica s’approprie «un équilibre parfait entre rondeur et acidité ».

Abandonnés depuis des décennies, les caféiers de Sainte-Hélène ont connu une renaissance dans les années 1990, sous l'impulsion d'un petit groupe de passionnés. Malheureusement, l'entreprise qui le vendait à prix d'or au célèbre magasin Harrods de Londres, a fait faillite. Ainsi, en 2009, la société publique Solomons a pris le contrôle de la plantation de Bamboo Hedge.

En époque favorable, la production varie entre «1 et 1,5 tonne par an», précise Mandy Peters, directrice générale de Solomons. Cependant, cette année, la récolte n’excède guère 200 kg. À peine une goutte de…café, si on la compare à la production mondiale, qui a atteint 8,5 millions de tonnes en 2014. Une goutte qui, pourtant, a beaucoup de valeur ; une goutte qui vaut le prix d’or !

Sur l'un des rares sites Internet qui n’est pas en rupture de stock aujourd'hui, ce beau et rare café bio est vendu 21 livres les 125 grammes, soit 232 euros le kilo. Et bonne nouvelle pour les amateurs : Solomons a mis en culture une deuxième plantation, et bientôt une troisième ! Cela lui permettra de produire bientôt 5 tonnes de café par an.